le retour de casanova (French Edition),Used

Arthur Schnitzler, n Vienne le 15 mai 1862 et mort Vienne le 21 octobre 1931, est un crivain et mdecin autrichien. L'adjectif associ son uvre et sa pense est schnitzlerien ou schnitzlrien. Biographie Arthur Schnitzler nat le 15 mai 1862 Leopoldstadt (2e arrondissement de Vienne). Son pre, Johann Schnitzler, tait un laryngologue rput. Les comdiens et cantatrices qui constituaient la plupart de sa clientle donnrent trs tt au jeune Arthur un got de l'esthtique et une irrpressible envie d'crire. treize ans dj, il avait crit prs de vingt pices de thtre dans diffrents genres. Aprs avoir tudi la mdecine l'universit de Vienne en 1879, il obtient son doctorat de mdecine en 1885 et travaille l'hpital gnral de Vienne, mais finit par abandonner la mdecine pour se tourner vers l'criture. Cependant, son pre, qui l'avait destin la carrire mdicale, s'oppose assez fortement cette vocation littraire. Aussi Arthur ne devient rellement crivain qu' trente et un ans, la mort de Johann Schnitzler, qui survient le 2 mai 1893, l'ge de cinquantehuit ans. Il est l'auteur de pices de thtre, de nouvelles et de romans. Son univers est particulirement onirique et il est difficile, en le lisant, de ne pas penser Freud. Celuici disait d'ailleurs: Je pense que je vous ai vit par une sorte de crainte de rencontrer mon double. Ses uvres ont t trs controverses, notamment en raison de leur description franche de la sexualit et de leur opposition l'antismitisme. Il a t trait de pornographe aprs la parution de sa pice La Ronde (Reigen). Il est le grandpre de l'cologiste Michael Schnitzler. Synopsis Le chteau de la Mogre, un des lieux de tournage du film. Dans l'esprit de la commedia dell'arte, un Casanova vieillissant et qui pourrait se contenter de sduire avec facilit sa logeuse, est pouss par sa vanit tenter de faire la conqute d'une jeune fille, dont il aboutira faire le malheur. EXTRAIT: LE RETOUR DE CASANOVA Casanova avait cinquantedeux ans. Depuis longtemps dj ce ntait plus, comme en sa jeunesse, le got des aventures qui le poussait travers le monde, mais plutt la menace de la vieillesse imminente. Aussi sentaitil crotre en son me nostalgique un dsir de revoir sa Venise natale, si fort que, tel un oiseau qui des hauteurs de lair descend peu peu pour mourir, il dcrivait autour delle des cercles qui allaient se rtrcissant. Souvent dj, dans ses dix dernires annes dexil, il avait fait des tentatives auprs du Grand Conseil pour obtenir son rappel. Mais si jadis, en composant ces requtes, o il tait pass matre, lindpendance et lobstination, souvent aussi une sorte de satisfaction rageuse avaient conduit sa plume, depuis quelque temps ses phrases, qui suppliaient presque humblement, semblaient trahir un dsir douloureux, un repentir sincre et de plus en plus vident. Il croyait pouvoir dautant plus compter sur le pardon que les fautes de ses jeunes annes commenaient peu peu seffacer dans loubli. Parmi elles dailleurs ce ntait pas son indiscipline, son amour du gain et ses fourberies, en gnral du genre joyeux, mais bien son incrdulit, qui tait aux yeux du Conseil des Dix la plus impardonnable. Et puis lhistoire de sa prodigieuse vasion des Plombs de Venise, dont il avait tant de fois rgal cours et chteaux, tables bourgeoises et mauvais lieux, commenait faire rentrer dans lombre toutes les autres aventures fcheuses dont saurolait son nom. Tout rcemment, dans les lettres reues Mantoue, o il rsidait depuis deux mois, des personnages considrables avaient donn laventurier, dont lclat extrieur ou intrieur allait se ternissant lentement, lespoir que son sort serait bientt fix et de faon favorable.